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28/07/2004

[théâtre jeune public] L'île au trésor - d'après R. L. Stevenson / Compagnie Troll

medium_lileautresor.gifPendant 50 minutes le comédien Richard Petitsigne, seul en scène, nous raconte avec fougue et énergie la célèbre histoire de Jim Hawkins et de sa quête d'un trésor caché, d'après le fameux roman de piraterie de Stevenson. Richard Petitsigne incarne un marin à la raison incertaine et nous narre cette épopée en s'imaginant successivement dans la peau de tous les personnages : l'inconscient Jim Hawkins, le charismatique et énigmatique Long John Silver et Ben Gunn à la douce folie... De la même façon notre narrateur transforme son modeste logis en auberge, goélette, fortin ou île tropicale et nous captive en ménageant le suspens et en nous faisant passer du rire aux frissons. Tour à tour volubile, silencieux, sarcastique ou charmeur, le comédien réalise le tour de force de nous emmener dans le tourbillon de son voyage au pays des flibustiers, un pays peuplé de personnages truculents, d'îles verdoyantes, et de chansons de marins : tout y est et on s'y croirait !

Un spectacle bien agréable.

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L'île au trésor d'après le roman de R. L. Stevenson
Par la compagnie Troll – rue de la gare – le Chudeau – 37130 Cinq-Mars-la-Pile
Avec Richard Petitsigne

Spectacle vu le 28/07/2004 au Festival d'Avignon Off

27/07/2004

[théatre] La leçon - Eugène Iosnesco / Compagnie de l'Entre-Texte

Ionesco nomme sa Leçon une "anti-pièce" : en effet, dépourvue d'une intrigue particulière, c'est le langage qui est le personnage principal de sa pièce. Cette "farce tragique" de Ionesco, écrite en 1951, en plein après-guerre, dénonce l'utilisation du langage comme instrument de pouvoir.

Dans la Leçon, les deux personnages face à face, un professeur et son élève, semblent appartenir à deux mondes différents : l'un, dominateur, violent, s'obstine à enseigner une matière incompréhensible à l'autre, dominée, qui ne désire pas écouter, totalement centrée sur sa propre personne. Cette tentative de "possession" de l'autre par l'autorité du langage et du savoir aboutit à une fin aussi tragique qu'absurde : le maître tue son étudiante.

En résulte une leçon à la fois douloureuse, bouffonne et inquiétante, qui malgré sa dureté, fait sourire et séduit.

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La leçon
De Eugène Ionesco
Mise en scène de Charlotte-Rita Pichon
Avec Marie-Jo Ollivier, Thierry Oustalet, Blandine Vatain
Par la compagnie de l'Entre-Texte, 7 rue Marc Sangnier, 13200 Arles

Spectacle vu le 27/07/2004 au Festival d'Avignon Off

[théâtre] Cuisine et Dépendances - Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri / Théâtre de Lulu sur la Colline

Martine et Jacques organisent un dîner en l'honneur d'un ami d’enfance devenu très célèbre et qu'ils n'ont pas revu depuis dix ans, mais ils ont la tête ailleurs. Le contrôle de la soirée va complètement leur échapper, car si l'invité est au salon, la vraie soirée se déroule en "coulisse" dans la cuisine ! Là nous croisons Jacques et Martine donc, le jeune couple ami d’enfance du présentateur star, qui n’ont pas le temps de se poser les questions capitales ; Georges, l’ours bougon, squatteur de la maison et aussi ami d’enfance, s’en pose des questions, lui, à tout bout de champ, à tout moment, dans n’importe quel sens, à l’endroit et à l’envers, et ça n’avance à rien ; Charlotte, épouse de cette célébrité et toujours ami d’enfance, ne sait plus quelles questions elle doit poser et se poser ; et Fred, frère de Martine, pas ami, mais proche de l’enfance, qui ne voit pas l’intérêt de s’en poser, des questions. Dans le salon se trouvent deux personnages que l’on ne verra pas dans la pièce : Marilyn, la petite amie de Fred, la bombe sexuelle à la cervelle de moineau, qui ne soupçonne même pas que de telles questions puisse exister, et l’illustre mari de Charlotte, "star" de la soirée et dont la présence sera un révélateur comportemental de chacun, engendrant en cuisine les réactions et les avis les plus divers.

Il y a une question que chacun va se poser. Qui est-il, cet invité célèbre ? Une future relation, un ancien ami, un possible amant, un ex-mari, ou un imbécile de passage ? Les personnages défilent hypocritement devant cet homme... Pourquoi ? Peut-être pour gagner «son estime […] qui serait devenue indispensable en l’espace d’une soirée» (dixit Georges, acte 3).

On ajoute à cela une louche de vieux sentiments, une cuillérée de regrets, un soupçon de ressentiments et une pincée de poker et on obtient un repas très salé, une véritable soupe sentimentale et une vision saignante du couple. Le couple Jacques-Martine, qui a suivi les conventions sociales du mariage, se révèle rapidement en crise. Leur quête actuelle de leur vérité va s’opposer aux dix années passées où les problèmes de communication les ont conduit à rester à tout prix convenable, tombant dans une routine qui ce soir va céder, marquant un tournant crucial de leurs vies. Le couple Georges-Charlotte est tout aussi raté, probablement parce qu’ils n’ont pas osé l’engagement...

La cuisine devient l’arène des règlements de compte et des espoirs futurs : on y voit tous les personnages se dévoiler les uns après les autres, vulnérables et fragiles, plus lâches que vraiment méchants, empêtrés dans leur vie, tiraillés entre leurs peurs et leurs désirs, émouvants. Cuisine et Dépendances est une satire sociale, une comédie douce-amère, tendre et subtile, à l’écriture caustique et au ton léger.

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Cuisine et Dépendances
Comédie d'Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri
Interprété par le Théâtre de Lulu sur la Colline

Spectacle vu le 27/07/2004 au Festival d’Avignon Off

19/07/2004

[théâtre] Knock - Jules Romain / Théâtre du Kronope

« Les gens bien portants sont des malades qui s'ignorent. » Docteur Knock

Un décor très ingénieux, fait de malles et de caisses entassées, de portes et de trappes dérobées, des intermèdes musicaux originaux, des costumes délirants, des personnages fantasques et masqué, un Knock survitaminé... Nous sommes dans le monde loufoque et burlesque de la commedia dell'arte : un pur régal, un vrai bonheur !

Et juste pour le plaisir, un petit extrait :

LE TAMBOUR – Quand j'ai dîné, il y a des fois que je sens une espèce de démangeaison ici. Ça me chatouille, ou plutôt ça me gratouille.
KNOCK – Attention. Ne confondons pas. Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous gratouille ?
LE TAMBOUR – Ça me gratouille. Mais ça me chatouille bien un peu aussi...
KNOCK – Est-ce que ça ne vous gratouille pas davantage quand vous avez mangé de la tête de veau à la vinaigrette ?
LE TAMBOUR – Je n'en mange jamais. Mais il me semble que si j'en mangeais, effectivement, ça me gratouillerait plus.

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Knock
D'après Jules Romain
Mise en scène et adaptation Guy Simon
Interprété par le Théâtre du Kronope

Spectacle vu le 19/07/2004 au Festival d’Avignon Off

16/07/2004

[danse contemporaine] Gravitation / Compagnie tempo cantabile

D'accord, je n'y connais absolument rien en danse contemporaine. D'accord, il s'agissait « d'improvisation », d'une « recherche chorégraphique »... D'accord. Certes. Oui. Mais bon...

Un moment intéressant toutefois : celui de la danseuse de claquettes et des musiciens "se répondant".

 

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Gravitation
Par la Compagnie tempo cantabile - 56 rue du Pré - 72000 Le Mans

Spectacle vu le 16/07/2004 au Festival d'Avignon Off